Présentation, problématique, et objectifs


       L’intelligence artificielle (IA) transforme profondément nos sociétés, nos économies et nos modes de vie. Son potentiel est immense, allant de l’amélioration des soins de santé à l’optimisation des transports, en passant par l’éducation, l’énergie ou encore la gestion de l’environnement.
Cependant, ce progrès technologique s’accompagne de risques majeurs : atteintes à la vie privée, biais discriminatoires, perte de contrôle humain, concentration du pouvoir, ou encore impacts environnementaux. Face à ces enjeux, l’éthique, la régulation et la gouvernance de l’IA deviennent des impératifs pour garantir que cette technologie serve véritablement le bien commun.
Les cinq principes éthiques fondamentaux de l’IA :

Bienfaisance : Promouvoir le bien-être et la dignité humaine

Non-malfaisance : protection de la vie privée

Autonomie et responsabilité

Justice et équité

Explicabilité et transparence
Problématique :
L’intelligence artificielle suscite aujourd’hui davantage d’espoirs que de craintes, mais son développement doit être guidé par une perspective éthique exigeante. Selon Luciano Floridi, l’IA imite des comportements qualifiés d’intelligents, sans pour autant posséder une véritable intelligence humaine. Elle repose sur trois piliers : données massives, puissance de calcul et algorithmes auto-apprenants. Sa performance dépend fortement de la qualité et de l’abondance des données utilisées.
Toutefois, l’IA hérite inévitablement des biais et limites de ces données, ce qui soulève d’importants enjeux éthiques. Le défi est donc autant politique que technique : garantir que l’IA favorise l’innovation sans accentuer les inégalités ni menacer les valeurs humaines fondamentales.
Objectifs
Vers une charte éthique de l’IA en Algérie
Les objectifs de la charte :

Établir un cadre de confiance pour l’usage de l’IA en Algérie

Favoriser une innovation responsable et souveraine

Assurer que l’IA contribue au développement socio-économique inclusif du pays

Préparer la coopération de l’Algérie avec les initiatives régionales et internationales en matière d’IA éthique.
L’Algérie possède déjà des bases en matière de numérique et de protection des données, mais doit adopter une législation spécifique à l’IA.

Cette loi devrait être fondée sur les risques, protéger les droits des citoyens et prévoir des mécanismes d’application clairs.
Le renforcement des capacités institutionnelles est essentiel, notamment en conférant au Conseil de l’IA des pouvoirs réglementaires et coercitifs.
La gouvernance des données doit être consolidée par des normes de qualité, de réduction des biais et de respect de la vie privée. Enfin, la transparence — via registres publics, évaluations d’impact et droit à l’explication — est indispensable pour instaurer confiance et responsabilité.